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Souvenons-nous des veuves, orphelins et vulnérables

Texte : Deutéronome 24 :17-22 ; Jacques 1 :27 ; 5 :1-6

Quand on parle des vulnérables plusieurs questionnements remontent à la surface dans notre esprit.

Souvent la question quo est posée c’est celle de savoir qui est vulnérable, qui ne l’est pas.

Apparemment d’une manière ou d’une autre, nous sommes vulnérables en ce sens que nous sommes les uns des autres. Mais l’on doit reconnaître qu’en dépit du fait que chacun est dépendant de l’autre, il y a du degré de vulnérabilité.

On n’est pas vulnérables tous de la même façon. Il y a des catégories sociales qui appartiennent à celle des faibles, des vulnérables.

Les ONG ont leur manière de définir les catégories de vulnérables. Ce sont les femmes, les enfants les vieillards, les handicapés et les malades qui sont les nécessiteux. Mais il y a plus que ceux-ci.

La Bible, la parole de Dieu nous montre qu’en Israël les étrangers, les orphelins et les veuves constituaient les catégories sociales particulièrement faibles, vulnérables et dépendants.

Pourquoi une attention particulière doit être tournée vers ces catégories sociales ?

La 1ère raison : elles constituent la prunelle de l’œil de Dieu. Toucher à ces catégories c’est toucher à la prunelle de l’œil de Dieu. C’est provoquer Dieu et s’exposer à un reproche, au jugement de sa part et à un sujet de la religion pratiquée par celui qui ne veut pas se mettre au service de ces catégories.

Les Psaumes et Esaïe ne cessent de rappeler que Dieu est père des orphelins et l’avocat de la veuve.

Dans son histoire, Israël avait osé ne pas porter une attention particulière aux catégories sociales que nous venons d’évoquer.

Dieu dans sa souveraineté a jugé utile de ne pas épargner Israël de son jugement. Amos 2 :6-7a

A cause des crimes d’Israël, Dieu ne va pas retenir son jugement.

Dieu parle des crimes : il est un crime devant Dieu la non-reconnaissance de ces catégories des faibles et la non-assistance de ces catégories des personnes.

1er crime : Ils ont vendu le juste pour l’argent

2ème crime : le pauvre pour une paire des souliers

3ème crime : ils aspirent à voir la poussière de la terre sur la tête des misérables.

Dans ça, Israël reconnaissait qu’il pratiquait encore la vraie religion.

Amos va qualifier cette religion de formalisme et va aller jusqu’à se désolidariser avec Israël.

Ce dieu qui accepte une telle religion n’est pas son Dieu.

La 2ème raison : Dieu, Yahvé déclare que c’est lui qui a fait monter Israël de l’Egypte alors qu’il était étranger en Egypte.

J’aime Dieu parce qu’il veut d’abord montrer à l’être humain ce qu’il a fait pour lui pour qu’il prenne conscience de ce qu’il va faire.

L’impératif est précédé par l’indicatif.

Ici le Seigneur Dieu veut qu’Israël n’ait aucune mémoire amnésique. Une mémoire qui oublie ce qu’elle a été pour ne pas mettre en pratique ce que le Seigneur recommande. Dieu voulait qu’Israël réalise ce qu’est Dieu pour lui. Lui qui était étranger et esclave, Dieu a posé un geste qui doit rester de façon permanente dans l’esprit de chaque israélite.

Comme Israël a été étranger en Egypte et que n’ayant rien, Dieu a pourvu à ses besoins, il en est de même pour lui de se comporter de la même manière vis – à – vis de l’étranger dépourvu de tout moyen de bord dès qu’il débarque chez vous.

La 3ème raison : on ne naît pas veuve, orphelin, vulnérable, on le devient. Si on prend conscience qu’on le devient c’est que chaque situation peut arriver à tout un chacun. D’un jour à l’autre on peut le devenir.

On peut avoir beaucoup de biens, jours après jours ces biens peuvent disparaître sans s’en rendre compte ; on tombe dans l’indigence sans qu’on ait voulu.

Etant donné des situations imprévisibles qui peuvent d’un mont à un autre visiter notre existence et nous laisser dans une désolation, Dieu a demandé à Israël de traduire sa religion dans des actes concrets : voler au secours des catégories sociales vulnérables.

La 4ème raison : Par ce que le Seigneur lui-même a invité Israël de se pencher de façon particulière à ces catégories sociales.

A deux reprises dans ce passage, le Seigneur dit : « c’est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique ».

Ils ne sont pas des commandements à négocier par Israël ; ils sont à traduire dans les actes que l’Israélite doit poser au quotidien.

  • L’israélite ne doit pas prendre en gage le vêtement de la veuve
  • Quand il moissonne son champ, il ne doit pas retourner pour reprendre ce qui est resté
  • Quand il secoue les branches des oliviers, les fruits restés sur les branches sont destinés à l’étranger, à la veuve et à l’orphelin
  • Les grappes de raisins qui sont restés sur la vigne sont destinées çà l’étranger, à la veuve et à l’orphelin.

Chaque gestion dans chaque activité de l’israélite il y avait de la place pour l’étranger, la veuve et l’orphelin, bref le vulnérable.

Qu’est-ce que nous devons faire en faveur de ces catégories sociales ?

Jacques dit : la religion pure et sans tâche devant Dieu notre Père consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions.

Je le dis plus haut qu’on ne naît pas orphelin ou veuve mais on le devient par le décès d’un membre de la famille selon le rôle qu’il jouait.

Quand il y a repos, c’est l’affliction qui commence.

Dans l’affliction, on arrive à manquer de tout même des choses élémentaires.

Si le Seigneur a placé ces catégories sociales à côté de nous, dans l’Eglise où le Seigneur nous invite à le servir, c’est pour mesurer notre degré d’attachement à lui.

De la même manière que nous faisons attention au Seigneur, de cette même manière il nous demande d’avoir une attention particulière à ces catégories sociales placées à nos côtés dans l’Eglise. Dieu veut voir notre manière de vivre la religion et de traduire notre religion dans des actions concrètes.

Notre société est pleine de plusieurs catégories sociales. Le Seigneur nous demande de vivre une religion concrète envers elles.

Dans nos familles, il y a des personnes handicapées. Est-ce que nous les faisons participer au banquet de la vie ? Est-ce que nous partageons avec eux notre bonheur ? ou nous les laissons à la traine, nous les laissons par contre en les considérant comme des sous-hommes parce qu’ils sont handicapés.

Qua faisons –nous des étudiants qui sont parmi nous ? Souvenez-vous de ce que vous avez été quand vous étiez étudiants ?

Que faisons-nous des garçons ou des femmes de ménage que nous avons dans nos domiciles, les uns les appellent les domestiques.

Que faisons – nous de gagne petits comme les menuisiers, le ouvriers qui travaillent sur nos chantiers et des transporteurs occasionnels ?

Ils ont été placés au devant de nous pour nous permettre de traduire notre religion en actes.

L’exploitation de ces catégories sociales nous met à porte à faux devant la pensée de Dieu, devant son cœur. Jacques utilise un langage sec vis – à – vis de ces personnes qui exploitent ces catégories sociales de personnes. Leurs cris, leur frustrations, leur traumatisme parviennent jusqu’aux oreilles, jusqu’au cœur du Seigneur des armées.

Jacques fait une corrélation entre la pourriture de richesse, la rouille de la richesse et le mauvais traitement de ceux qui contribuent à l’essor, à la croissance de cette richesse.

Les richesses produites par les ouvriers même si ce sont les riches qui détiennent les capitaux, selon l’auteur de Jacques, doivent inciter les riches au partage. Dieu ne nous bénit pas pour que nous puissions thésauriser pour nous même ses bénédictions mais pour vivre une religion pure et sans tâche, voler au secours des nécessiteux qui sont d’abord nos propres ouvriers.

Notre religion, Dieu nous invite à la traduire dans les gestes et les actes d’attention particulière vers les catégories des personnes vulnérables.

Que l’Eternel bénisse sa parole en vous !

Amen !

Rév. Pasteur KAMABU

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