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Offrir de diverses manières : un signe de reconnaissance à Dieu et un test de libéralité envers le prochain

Gn 4, 3-4 ; Dt 26, 1-11 ; 2Co 8, 5-9.13-15

La Bible présente Dieu comme le Créateur de l’univers et le propriétaire de tous les biens sur la terre (Ps 50).
C’est lui qui pourvoit au bien-être de ses créatures (Ps 104.10-17 ; Mt 5.45) et c’est de lui que toute chose tire son souffle de vie (Ac 17.25 et 28). C’est pour cette raison que David a dit dans 1 Chron 29, 14 Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons. L’homme étant sa créature privilégiée, lui apporte le produit de son travail comme acte de reconnaissance. Le récit de Caïn et Abel est l’exemple type (Gn 4.3-4). Puis plus tard à l’époque de Moïse, Dieu donnera à Israël un certain nombre de prescriptions en particulier celui de lui rendre hommage pour ce qu’il a fait : la délivrance du joug égyptien. Le peuple d’Israël devait lui apporter une part de sa richesse en guise de reconnaissance pour le pays que Dieu lui a donné pour héritage. Dans l’Ancien Testament, les offrandes représentaient en grande partie des produits agricoles : blé, orge, huile, animaux (Dt 14.22ss). Le texte du Dt 16.16b-17 résume parfaitement l’attitude du donneur : 16. Trois fois par année, tous les mâles d’entre vous se présenteront devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira: à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l’Éternel les mains vides. 17 Chacun donnera ce qu’il pourra, selon les bénédictions que l’Éternel, ton Dieu, lui aura accordées. Un devoir de donner mais en fonction de ses moyens.

1. LES SACRIFICES

Les sacrifices sont des offrandes d’animaux immolés à Dieu.
L’Ancienne Alliance nous présente plusieurs sortes des sacrifices que le peuple d’Israël devait donner à Dieu comme :

  1. L’holocauste (Lv 1.1-9, Es 53.10)
  2. Le sacrifice d’actions de grâce (Lv.3, 7.11-21).
  3. Le sacrifice d’expiation (Lv 4.4-12, 6.22).
  4. Le sacrifice de culpabilité (Lv. 5.14-26).

Chaque sacrifice devait être accompagné d’un rite et devait être observé par tout offrant.

2. OFFRANDES

soit les prémices des récoltes
1. Dt 26, 1-11
Aussi loin que l’on remonte dans l’antiquité, on rencontre la coutume de consacrer à la divinité les premiers fruits de la terre. Ce qui implique les premiers épis, mais aussi les premiers-nés des troupeaux. Cette offrande est l’expression de la reconnaissance envers Dieu qui donne les récoltes.

Cependant il apporte ce qu’il a, en priorité à Dieu.
Les prémices s’offraient à Dieu en signe de reconnaissance. On doit reconnaitre sa Toute Puissance, car Il reste Maître des saisons, Il fait pousser les plantes, fait croitre, Il donne de la pluie. Pourquoi se taire devant cette immense beauté ? Retenons également quant à ce qui est de prémices d’un être humain, chaque parent devait racheter du Temple son premier né mâle en donnant un montant ou une bête à la place de l’enfant.
Il est pour chacun de nous de voir si cette série d’offrande reste encore pratique chez lui, car nous qui sommes dans le ministère au sein de cette chapelle nous sommes entrain de constater que ; sont rares ceux qui observent ce commandement. Est-ce que c’est pour vouloir dire que nous ne pratiquons pas de l’agriculture ?
Nous avons dit que cette offrande ne concerne pas seulement les produits des champs, il peut être aussi les premiers produits des nos bêtes (vaches, chèvres, lapins, cobailles,…), le premier salaire de quelqu’un. Après la prière de plusieurs jours, Dieu te fait grâce, tu trouves un emploi, tu diras bon je vais donner ma dîme. Dîme oui, mais dîme est un impôt qui doit être donné obligatoirement par tout enfant de Dieu pour la survie des prêtres, serviteurs de Dieu, des veuves et orphelins se trouvant dans l’Eglise.
Mais les prémices sont plutôt des premiers fruits du travail réalisé après un temps, et nous devons reconnaitre la faveur de Dieu que nous avons bénéficié pour atteindre ce résultat. Plusieurs pensent qu’ils savent bien faire les choses voilà pourquoi ils ont ce qu’ils détiennent. Imaginez-vous combien avec qui vous avez fini les études, vous avez même fait le test d’embauche le même jour, l’autre est resté et toi tu as été retenu. Si réellement tu reconnais quelqu’un t’a tenu les bras pour passer d’une étape à une autre pourquoi rester ingrat et égoïste jusqu’à ce niveau ?

3. DIMES

Dixième des fruits de la terre offert par les Juifs au Seigneur en faveur des Lévites.
Reconnue comme étant un impôt et qui doit être donnée obligatoirement mensuellement ou annuellement pour la survie des serviteurs de Dieu, les veuves et les étrangers. Une prédication sur ce point sera faite dans notre prochaine séance.
Offrande dans la Nouvelle Alliance
Le Nouveau Testament ne donne pas explicitement une définition sur l’offrande chrétienne. Il se contente plutôt de décrire son usage. Nous voyons Paul faire plusieurs collectes dans le but d’aider les gens dans le besoin (Rm 15.26ss ; 1 Co 16.1ss). Le Nouveau Testament indique aux chrétiens qu’ils ont été délivrés du péché et assurés du salut (Rm 3.23-25) par Dieu au moyen de Jésus-Christ. L’offrande est un des moyens d’exprimer notre reconnaissance à Christ en soutenant la Mission afin que d’autres puissent avoir cette délivrance et la vie éternelle. De plus, elle est un signe de compassion et d’amour pour les démunis (Lc 10:37).
Le passage lu tiré d’une des lettres de Paul à l’Église de Corinthe adressée à une Église où il y avait beaucoup de problèmes en même temps qu’une grande ferveur. Paul essaie de les aider à résoudre ces problèmes, et il leur parle aussi de l’offrande, dans ses deux lettres. Il est clair que l’offrande dont il parle ici était pour répondre à un besoin particulier, mais il donne des principes qui sont valables pour d’autres occasions aussi. La situation particulière était celle-ci : Les chrétiens de la Judée menaient une existence très précaire, certains ayant été rejetés par leurs familles à cause de leur foi, et ils étaient les premiers à connaître la persécution. Cela semble avoir été un besoin chronique, et les Églises de la Grèce et de l’Asie Mineure avaient donc résolu d’envoyer de l’aide humanitaire à leurs frères et sœurs en Judée.
Trois éléments importants à retenir dans le texte de 2 Co 8, 1-15
1)La grâce de Dieu précède nos actes
Il s’agit bien sûr de la grâce que nous recevons de la part de Dieu, et cela devrait être la grande motivation de notre offrande à Dieu. Voir ce que dit Paul aux versets 8-9.
C’est pourquoi Paul ne veut pas donner un ordre à ce sujet. Un ordre spécial n’est pas nécessaire, car notre désir de donner devrait découler de notre amour pour Dieu en retour de son amour pour nous.
Si nous nous rendons compte de ce qu’il a fait pour nous, dit Paul, nous ne devrions pas avoir besoin d’une règle pour lui donner en retour : cela devrait découler de nous naturellement. Les chrétiens de Macédoine avaient compris cela : ils étaient pauvres, mais ils ont demandé le privilège de donner à cette offrande, et Paul ne pouvait pas les empêcher de le faire.
Si nous voulons savoir si nous aimons vraiment le Seigneur, dit Paul au v 8, voici un moyen de tester la sincérité de notre amour : est-ce que nous donnons librement et joyeusement à Dieu? Ou est-ce que nous calculons ce que nous donnons ?
2. La grâce de Dieu accompagne nos offrandes
Paul appelle ce désir d’aider les autres chez les Macédoniens la grâce de Dieu qui s’est manifestée (1). C’était évident : les Macédoniens dans les Églises de Philippes et de Thessalonique étaient durement éprouvés par la persécution, ils n’étaient pas riches, mais leur joie d’appartenir au Seigneur les a poussés à donner, ce qui nous rappelle une autre parole de Jésus, rapportée par Paul ailleurs : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. C’est pourquoi Paul continue ici : ils nous ont demandé avec beaucoup d’insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints (verset 4). Oui, c’est un privilège et une joie de pouvoir coopérer avec Dieu de cette façon.
C’est ainsi que nous donnerons, non pas par contrainte, mais avec joie, et cet appel à nous donner à Dieu, et donc à donner librement et sans calcul derrière, est adressé à des pauvres (comme les Macédoniens) comme aux riches à qui Paul s’adresse en 1 Timothée 6.17-19. Oui, personne n’est exclu de cette grâce de donner : nous pouvons tous connaître cette joie de donner en proportion à ce que le Seigneur nous a donné.
3. Les bénédictions et les actions de grâces qui suivent le don : ch. 9
a : Notre libéralité encourage les autres à donner aussi
b : Notre libéralité pousse les hommes à remercier Dieu (9. 12-13)
c : Notre libéralité est une bénédiction à nous aussi.

D’abord, nous devons constater que dans la Bible, dans le Nouveau Testament comme dans l’Ancien, il y a beaucoup de promesses adressées à celui ou à celle qui est fidèle à Dieu, entre autres dans la façon dont il lui rend une partie de ce que le Seigneur lui a déjà donné.
Il y a, par exemple, ces versets de Malachie 3 (7b, 8,10) :
Revenez à moi, Et je reviendrai à vous, Dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi devons–nous revenir ? Un être humain peut–il frustrer Dieu ? Car vous me frustrez. Et vous dites : En quoi t’avons–nous frustré ? C’est sur la dîme et le prélèvement ! (…) Apportez à la maison du trésor toute la dîme, Afin qu’il y ait des provisions dans ma Maison ; Mettez–moi de la sorte à l’épreuve, Dit l’Éternel des armées. (Et vous verrez) si je n’ouvre pas pour vous Les écluses du ciel, Si je ne déverse pas pour vous la bénédiction, au–delà de toute mesure.
Il faut donc admettre qu’il y a bien une bénédiction réservée de la part de Dieu pour ceux qui donnent avec joie, à cause de leur amour pour lui.
L’offrande a donc sa place dans notre culte et dans la vie de chaque chrétien : que le Seigneur nous trouve prêts à jouer notre rôle, à le remercier pour sa grâce, à connaître la grâce de donner, et à répandre sa grâce autour de nous par notre générosité

Rév. Pasteur MUGENYI

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