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Foi, obéissance et patience pour une vie richement bénie

Genèse 26 : 1-22

D’entrer de jeux le prédicateur a introduit qu’il existe de nos jours deux catégories de personnes :

  1. Ceux qui cherchent les bénédictions du Seigneur qui, du reste, sont très nombreux dans notre milieu marqués par une effervescence religieuse, comme du temps de Paul, les gens avaient l’apparence de la piété tout en reniant ce qui en fait la force. Par exemple, les télé-évangélistes qui mobilisent des masses en proie à des situations éprouvantes (maladies chroniques, chômage, recherche des fiancées, soif presque pathologique de quitter le pays croyant réussir dans le monde occidental, etc…)
  2. Ceux qui cherchent Dieu qui bénit et ceux-là sont peu nombreux étant donné que vivre pour Dieu et selon Dieu implique garder le cap de la fidélité. Ce qui, du reste, n’est pas facile dans notre monde en perte de vitesse où les antivaleurs sont en train de devenir une norme de vie au regard de la corruption qui bat son plein, la recherche du gain facile, l’immoralité sexuelle qui embrase notre génération et particulièrement la jeunesse et des formes de vie due à des nouvelles technologies de la communication et de l’information sans oublier la crise qui secoue nos pays africains et la théologie de la prospérité qui font que les gens s’accommodent à vivre comme Monsieur Tout le Monde.

Nous avons choisi de méditer sur la figure d’Isaac, ce matin, étant donné que le Dieu de la Bible est présenté comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
L’histoire d’Isaac nous renseigne que la foi est un héritage qui se transmet. Abraham lègue un héritage de foi à son fils Isaac qui, nous le savons bien, est né après une longue attente dans la vieillesse de son père Abraham et au-delà de la double ménopause qu’a connue sa mère Sarah.
Abraham a eu à apprendre à l’école de Dieu ce que signifie la foi, l’obéissance et la patience. Tenez, par exemple, en lisant Genèse 22 :2 ; Dieu dit à Abraham « Prends ton fils, ton unique, Isaac, que tu aimes. Pars pour le Pays de Moriyya et là tu offriras en holocauste sur celles des montagnes que je t’indiquerai ».
Abraham, en homme obéissant, aurait dû consulter sa femme. Mais la Bible ne nous dit pas qu’il l’ait fait. A-t-il bien agi? N’a-t-il pas bien agit ? Ce sont là les questions auxquelles chacun de nous devrait chercher des réponses. Ce n’est pas là notre propos de ce jour. Nous sommes intéressés à découvrir qu’Abraham part et prend son fils jusqu’au moment où ce dernier lui pose la question : « voici le feu et les buches, où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répond tout simplement : « Dieu y pourvoira ». Après cette longue marche, Abraham prendra son fils, le ligotera, le placera sur l’autel, dans le but de l’offrir en holocauste. Ce qui est intriguant dans ce passage ce que le jeune Isaac robuste de son état comme on pourrait le penser, se laisse ligoter. Abraham a confiance en Dieu au point de lui obéir simplement. Isaac a confiance en son père et il se laisse prendre.
Nous pouvons comprendre que la foi d’Abraham est une foi obéissante qui ne fixe pas des limites à Dieu, jusqu’où il devrait aller avec lui. Dieu est-il intéressé à l’immolation de son fils ? Pas du tout parce qu’il l’arrête dans son élan de lui plaire. La leçon à retenir ce que le contexte dans lequel Abraham a évolué, les enfants étaient immolés pour plaire aux dieux. Dieu d’Abraham a certainement dû tester Abraham pour voir si Abraham était plutôt attaché à Dieu ou à la bénédiction de Dieu. Et c’est lorsqu’ Abraham étend la main sur le jeune homme que Dieu dit « Maintenant je sais que tu crains Dieu » (v.12) et parce qu’il fait cela et n’a pas épargné son fils, Dieu s’engage à le bénir et le faire proliférer sa descendance (vv.16-17).
C’est autant dire que la foi qui impressionnera à la fois Dieu et notre entourage c’est cette obéissance qui la caractérise. Voilà la foi à transmettre comme héritage.
Certainement qu’Isaac a aussi appris de l’histoire de son père beaucoup des choses mais lui-même selon Genèse 26 est soumis à l’épreuve de la famine. Il est tenté d’aller en Egypte qui deviendra dans l’histoire d’Israël un lieu de refuge en temps de famine (Cfr Jacob et toute sa descendance qui descend en Egypte lorsque Joseph était Secrétaire d’Etat (Genèse 42-48).
Par la suite, l’Egypte sera le symbole de l’oppression ou de l’esclavage (cfr Exode 3-14).
Dieu demande à Isaac de ne pas descendre en Egypte mais de demeurer en Guerar considérant que lieu de la Bénédiction n’est pas le lieu qu’on se choisit mais celui que Dieu choisit pour ceux qui lui appartiennent. Dieu ordonne à Isaac de demeurer dans le pays mais n’oublie pas de lui faire des promesses :

  • Il promet de le protéger, lui et sa femme (v.11) ;
  • Au cours d’une année de crise et de famine, Isaac va semer et il va récolter au centuple (v.12) ;
  • Dieu l’élève et lui donne la bonne réputation (v.13).
  • Comme le dit Proverbes 3 : 13-16 que celui qui a trouvé la sagesse, c’est – à – dire qui craint le Seigneur, a trouvé la vie parce que dans la main droite de la sagesse dit Proverbes 3 :16 ; il y a longueur des jours, et dans sa main gauche, richesse et gloire.

Cette élévation d’Isaac ne sera pas sans heurts. Les philistins seront jaloux de lui au point de le renvoyer de chez eux, humblement il va quitter pour s’installer ailleurs. Genèse 26 :16-17. Et ils vont aller plus loin par quatre fois, ils vont combler les puits d’eaux vives comme pour le provoquer mais par quatre fois, Isaac et ses serviteurs vont creuser de nouveau ( Versets 18, 19, 21 et 22).
Voilà Isaac qui montre à quel point il est patient, un homme capable à pardonner sans relâche comme va le recommander Jésus plus tard à ses disciples en Matthieu 18 :21-22. Isaac est un homme qui ne se venge pas mais qui laisse Dieu le venger. Et Dieu le vengea parce que les Philistins reviendront à lui en disant, « Nous sommes bien obligés de constater que le Seigneur est avec toi… qu’il y ait un serment entre nous et toi ; concluons une alliance avec toi. (Genèse 26 :28). Une manière de dire que les ennemis si forts soient – ils, si nous gardons le sang-froid, la tête froide et nous ne laissons pas abattre jusqu’à désobéir à Dieu ou à nous venger, les ennemis finiront par constater que Dieu est avec nous.

Rév. Pasteur Vincent Muderhwa

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