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Discerner le Christ dans la célébration de la Cène aujourd’hui

Il y a deux groupes de chrétiens dans l’église aujourd’hui : (i) ceux qui sont conscients du péché et qui se soustraient de la Sainte Cène ; (ii) les intellectuels qui rationalisent tout au risque de considérer comme obtenir le pardon sans dialogue pastoral.

Communier à la Cène sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même (cf 1 Co 11,27.29). Il est très dangereux de profaner comme les fils d’Eli, ce que Dieu considère comme sacré ; ce qui passait par le feu procurait une odeur agréable à Dieu (Lv 3,3-5). En méprisant les offrandes, ils se sont rendus coupables d’un grand péché (1 Sm 2,17). Ceux qui oublient que la Cène remonte à Jésus lui-même qui l’a institué. Selon le témoignage des évangélistes, Jésus prit du pain et la coupe qu’il n’a pas considéré comme symbole de son corps ni symbole de mon sang. Il n’établit pas une relation d’identité mais il montre que le pain et la coupe sont le signe de son corps qui sera meurtri à cause de péchés et la coupe le signe de son sang versé pour la multitude.

Il y a un mystère autour de la Cène

La symbolique du repas est beaucoup utilisée dans la Bible parce prendre le repas a une signification profonde, même dans les cultures traditionnelles africaine, dans les relations interpersonnelles et entre les communautés. Il suffit de voir comment le processus de réconciliation et les cérémonies de dot aboutissent à un partage d’un repas. C’est le cas de la Bible qui parle du repas de trois manières : le repas pascal en Ex 12 et 13 ; (ii) le repas messianique qui réunira dans le royaume les figures qui nous ont précédé dans la foi, notamment Abraham, Isaac et Jacot (cf. Lc 22,28-30 ; Mt 8,11) ; (iii) le repas du Seigneur : il est essentiellement un rite présent, un acte d’actualisation de l’œuvre du salut réalisé par le Christ par sa mort.

La célébration de la Cène n’est pas un simple mémorial du passé, ni un simple symbole, ni le corps du Christ dans la matérialité concrète, mais le signe de la présence active du Christ. Le pain est communion au corps du Christ et le vin est communion au au sang du Christ (cf. 1 Co 10,16).

Est-ce la réalité du Christ que nous trouvons dans les éléments de la Cène ? A quel niveau pouvons-nous souligner le réalisme sacramentaire dans la célébration de la Cène ? Il n’y a pas de magie mais le fait que l’Esprit vivifie (Jn 6,63). L’Esprit opère à la table sainte, à travers les éléments matériels ou charnels parce qu’ils actualisent la présence du Christ mais aussi grâce au pain et au vin, il en permet l’incorporation, c’est-à-dire la vivante présence dans le croyant et dans l’Eglise. Ce qui change tout, c’est l’action du Saint-Esprit opère dans les éléments de la Cène. Ensuite, la prière de l’église et la foi du communiant font que les éléments de la Cène, choses et réalités de la terre, soient en mesure de nous unir à Christ vivant pour l’éternité depuis l’éternité.

Rév. Dr. Vincent MUDERHWA

Pasteur responsable CBCA Goma-Ouest

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